Rencontre sous une pluie de fleurs - [PV Kadaj Linaen]

C

'est surement l'endroit que je préfère dans cette pension. C'est mon univers. Mon pouvoir me lie totalement aux cerisiers. Personne n'avait jamais vu un tel pouvoir auparavant. Maîtriser les fleurs de cerisiers est assez rare, mais contrairement à ce qu'on pourrait croire ce pouvoir est très puissant. C'est pour cela que je me repose souvent sous le cerisier du parc pour dormir quelques instants ou pour profiter du grand air. J'avais soigneusement posé ma veste sur l'herbe pour que je puisse m'y asseoir. Je fis virevolter quelques pétales de cerisier grâce au vent et ferma doucement les yeux. Ça me rappelait énormément de souvenir. Comme la mort de mes parents. Mais tout ça c'est du passé, je veux l'oublier et commencer une nouvelle vie. Grâce à cette école je pourrais de nouveau profiter de la vie. Je m'adossa au cerisier, contemplant le ciel de mes yeux violets en souriant.

Au bout de quelques minutes je me leva, reprenant ma veste avant de détacher mes longs cheveux grisâtre. Je posa mon regard sur l'arbre avant de refaire virevolter les fleurs de cerisiers. J'entendis des pas derrière moi. C'est bizarre personne ne viens par ici d'habitude. Je me retourna et un jeune homme resta, là, planté comme un piquet à me regarder. Il semblait timide. Il fit un pas en arrière. Je faisais si peur que ça ? Je le regardais, ma bouche légèrement entrouverte. Un moment de silence s'installa entre nous deux et je fis un sourire, ce qui le fit faire un deuxième pas en arrière.

Dernière édition par Heffy O'Donell le Dim 3 Mar - 18:55, édité 1 fois

Messages : 26 Date d'inscription : 31/07/2012

J'étais arrivé au pensionnat El Camino en toute sécurité, mais quand j'eus franchi les portes de l'établissement j'avais failli rentrer chez moi. Il y avait tellement de filles que je ne me sentais pas à l'aise du tout. C'est la patte de Briarée sur mon visage qui me remit les idées en place et qui me poussa à aller de l'avant. Mais voilà, peut importe l'endroit où je voulais me poser, je trouvais des filles, des groupes de filles. Je m'éloignais à chaque fois qu'elles s'approchaient trop de moi et je me retrouvait finalement devant un grand cerisier. J'en fis le tour et remarquais que même ici se trouvais une jeune femme qui m'avait remarquée.

Voyant cela, je reculais d'un pas Briarée sautant de mon épaule le dos rond, prêt à attaquer la jeune femme si elle s’approchait trop près de moi. Je sentais que le sceau qui bloquait les pouvoir de mon familier était malmené par la scène. Je la vit alors se redresser et me sourire, ce qui me fit encore reculer d'un pas. Je sentis une faille dans le sceau et Briarée pris une forme de chat adulte, lui qui était toujours sous une forme de chaton. Je tombais à genoux pour essayer de boucher les failles avec tout mon pouvoir, mais la peur de la jeune femme ne me permettait pas de me concentrer comme je le voulais.

C'est à ce moment que mon regard commença à virer au bleu, je ne me sentais plus moi-même et mon familier le sentis. Il se dépêcha de me sauter dans les bras pour m'aider à enfermer mon autre moi. Je ne voulais pas que Kiljaiden sorte, pas maintenant, tout sauf maintenant. Je me relevais plus pâle que précédemment et remarquais que la jeune femme s'était approchée de moi.

Il y avait quelques chose qui n'allait pas, mais je ne savais pas quoi. Une sorte de félin était sur son épaule, prêt a attaquer. Je ne compris pas vraiment la suite. J'hesitais a m'approcher. Je voyais de la peur dans ses yeux, mais je ne lui voulais pas de mal, au contraire. Le chaton prit une autre forme, plus grande. Cela me fit reculer d'un petit pas, mais mon regard se reposa sur le jeune homme qui était maintenant a genoux par terre.

Les souvenirs commençait à remonter. Je voyais à nouveau ma mère, à genoux sur le sol, tenant sa tête dans ses mains. Elle avait vu de ses propres yeux ses enfants mourir, sauf moi. Mes frères et mes soeurs voulaient juste nous protéger et ils ont perdu la vie en essayant de me protéger. J'étais la seule de nature angélique dans ma famille. Je me posais énormément de question, comment pourrais-je être un ange si mes parents sont humains ? Apparemment j'aurais été adopté, ma mère m'ayant abandonné car je n'étais pas "normal".

Je m'approcha doucement. Le chat s'était mît dans les bras de son maître. Lorsqu'il se releva son visage était devenue pâle. Qu'est-ce qu'il lui arrive.. Je ne lui voulais pourtant rien. Son chaton était décidément prêt a m'attaquer. Je n'avais jamais vu ça auparavant. Je pris tout de même mes précautions. J'étais moi aussi prête a attaquer au moindre faux pas. Je m'approcha encore un peu avec méfiance. Je gardais tout de même un regard doux, poit le rassurer et lui faire comprendre que je ne lui voulais pas de mal.

Messages : 26 Date d'inscription : 31/07/2012

Elle s'approchait de moi malgré le fait que Briarée était sur le point de l'attaquer. Je ne tenais plus, si elle continuait le sceau se briserait et je ne pourrais plus le contenir. D'ailleurs Briarée sauta de nouveau de mes bras pour se mettre entre nous, ce qui me permis de reculer encore tétanisé par cette inconnue qui voulait à tout prix s'approcher de moi. Je décidais enfin à rompre le silence pour expliquer clairement ma peur.

- N'approche pas ! J'ai peur des femmes ! Si tu continues Briarée t'attaqueras où mon autre personnalité prendra le dessus et tu risques de mourir. Donc s'il te plait n'avances pas plus de moi.

Je me recroquevillais sur le banc ouvrant les portails de mes deux autres bêtes sacrées pour me soutenir dans cette épreuve. Je ne voulais pas me sentir faible mais cette image restera gravée en moi à jamais. Ce jour où Jaiden est né, ce jour où j'ai vu ma mère le faire avec une autre homme. Jamais je ne pourrais oublier qu'en plus du contrôle des bêtes que je possédais, mon corps reconnaissait comme autre pouvoir celui de Kiljaiden qui était le contrôle de la mort, la nécromancie. Je sentis le museau de ma licorne sur mon front et la caressais avec toute la douceur que je lui témoignait habituellement, alors que mon pégase aussi noir que le néant était en train de calmer les ardeurs belliqueuses de Briarée.

Pardon..

Messages : 26 Date d'inscription : 31/07/2012

Elle semblait avoir compris ma peur car elle recula et s'excusa d’avoir voulu m'approcher. Je repris confiance et le simple fait de ne plus sentir de peur me permis de refermer le sceau de Briarée qui repris sa forme de chaton, avant de renvoyer ma licorne et mon pégase à la maison. Je respirais longuement pour chasser mes idées noires et me ressourcer, avant de porter mon attention sur la jeune femme. Elle semblait mal à l'aise par ce que je lui avait dit. Je m'assit normalement sur le banc et réfléchissais à un moyen de la réconforter.

Je ne pouvais pas faire comme ma mère car même si j'étais à moitié incube, ça ne le ferais pas. Le seul moyen c'était de faire comme mon père, mais comment pouvais-je prendre dans mes bras une jeune femme sachant que j'en avais peur. Je décidais quand même de prendre cette méthode. Je me levais de mon banc et m'approchais avec beaucoup de difficultés en forçant mon corps à bouger par la force de mon esprit. J'étais très hésitant dans ma démarche mais j'arrivais au bout de mes peines. Je me mis à genoux à coté d'elle et par un violent effort de volonté je la pris dans mes bras.

- Je suis désolé, j'ai été choqué par mon enfance et depuis ce jour je n'arrives plus à m'approcher des femmes.

J'étais pâle comme un linge par le simple fait de la tenir dans mes bras. J'entendis Briarée grogner, mais ce qui me marquais le plus c'était de m'évanouir. Je me sentais défaillir par le simple fait d'être aussi gentil avec cette belle jeune femme.

Ce n'est pas grave.. Je comprend..

Est-ce que.. Ça va ?

Messages : 26 Date d'inscription : 31/07/2012

Malgré ma répulsion je pris le courage de lui sourire, un sourire que l'on remarqué forcé, les trait tirés je lui dit d'une voix douce.

- Je sens que je vais m'évanouir à cause de ma phobie. C'est comique n'est-ce pas.

Je posai ma main sur son bras pour l'écarter avec une infinie douceur avant de tomber fatigué contre le tronc de l'arbre à coté de moi. Je sentis une petite boule de poils me sauter sur les genoux pour essayer de me changer les idées. Je le caressais machinalement annulant doucement le sceau de Briarée qui repris sa forme originelle à coté de moi. Je le vis s'allonger du coin de l’œil et m'allongeais sur son flanc avec lenteur, profitant de la douceur de sa fourrure. Je fermais les yeux et me laissais bercer avec douceur par son ronronnement. Je tendis la main vers l'ange pour l'inviter à venir aussi profiter de cette douceur, même si Briarée était réellement contre cette idée. Il avait l'air de ne pas l'apprécier, et je le comprenais il voulais me protéger et seul lui pouvais lire dans mon cœur pour savoir ce qu'il me fallait en chaque instant.

- Je ne voulais pas que l'on connaisse l'une de mes deux faiblesses le jour de mon transfert dans le pensionnat.

Ne t'inquiète pas, je ne lui ferais pas de mal..

Messages : 26 Date d'inscription : 31/07/2012

Le simple fait d'être dans cet état de transe me remis petit à petit les idées en place, surtout que quelque chose en moi voulait se réveiller, un pouvoir que je possédais depuis ma naissance. Je sentais que c'était un pouvoir lié à ma nature qui s'éveillait. Je commençais mon inspection intérieure pour analyser ce pouvoir qui s'éveillait. C'était une envie du sexe opposé, une envie vitale, lié à mon état. C'était selon ma mère un don, selon moi une malédiction, car je venais d'atteindre la puberté de mon coté incube et ce pouvoir commençait à se déverser en moi contre ma volonté. J'ouvris les yeux revigorés, prêt à accueillir ce pouvoir malgré ma phobie. Je me tournais vers la jeune femme et lui murmurais d'une voix douce.

- Je porte le nom de Kadaj Linaen, mais tu peux m'appeler Kadaj. Et toi ?

Je lui souris, tout en enfouissant mon visage dans le pelage doux et soyeux de Briarée. Qui pouvais dire que sous cette apparence douce et protectrice se cachait une créature capable de détruire une montagne par son simple rugissement. Je lui caressait le flanc et le sentis ronronner sous ce geste simple mais qui parvenais à le calmer. Je me redressais et déposer un baiser sur le museau de mon familier pour le remercier de tant d'égard et de soins envers moi.

Je m'appelle Heffy.

Messages : 26 Date d'inscription : 31/07/2012

Alors que je caressais d'une main douce mon familier, je remarquais que depuis un moment je n'avais pas lâché la main de Heffy, c'est comme cela qu'elle s'appelait. Je lui avait tenu la main tout ce temps, et je n'avais pas subi les effets de ma phobie. Pourtant je ne pouvais que la sentir, car elle serrait ma main avec force et douceur. Je ne me sentais pas sur le point de défaillir, au contraire, j'étais attiré par son parfum, son odeur naturelle. Sans m'en rendre compte, je me rapprochais d'elle et posai ma main libre sur sa joue, profitant de la douceur d'une telle peau, jeune et belle. Je repris mes esprits à ce moment là, et retirais ma main délicatement mais avec rapidité.

- Je suis désolé, je crois que quelque chose ne va pas en moi, quelque chose d'ancien.

Je relâchais doucement sa main et m'assis en tailleur en face d'elle, Briarée venant se coucher derrière moi m'entourant comme le ferait une lionne avec ses petits.

- Comme tu as pu le voir, je suis un sorcier, mais cela n'est vrai qu'à moitié, car certes mon père était sorcier, mais ma mère est un succube, un démon à l'apparence féminine d'une grande beauté. Ce que je veux te dire par là, c'est que je suis à moitié sorcier, moitié incube, et c'est ce coté incube qui vient de réagir car il veut prendre un peu de ton énergie vitale.

Ca ne se voit peut-être pas mais.. Je suis un démon. Je peux me changer a tout moment en une créature qui utilise le charme pour attirer ses victimes.. Au fond, nos origines ne sont pas si différentes...

Messages : 26 Date d'inscription : 31/07/2012

Une démone, voilà quelque chose que je n'avait pas remarqué, elle était tellement douce, que je me disais que ce ne devait pas être possible. Elle devait cacher quelque chose, car même si elle était une démone, elle n'aurait pas hésité à me faire souffrir pour absorber ma vie, ou même me dévorer. Je levais ma tête de mon coussin de fourrure qui venait de s'endormir, super comme garde du corps, je vous jure. Je lui caressait machinalement la tête et lui dit d’une voix moqueuse.

- Normalement, c'est moi qui dors, pas toi espèce de peluche paresseuse.

Je pouffais à ma remarque avant de plonger mon regard dans celui de la jeune femme.

- Je ne pense pas que tu sois une démone, tu es tellement douce, que personne ne peux le penser. Je suis certain que même si un démon sommeille en toi, tu auras la force de le contrôler, petite ange. Par contre il faut que je te dises une chose, qui pourrait te faire peur. Je ne suis pas seul dans ce corps, à cause du traumatisme de mon enfance, j'ai une double personnalité, et pour te prévenir tout de suite si tu vois que mes yeux sont bleus quand tu me croises dans les couloirs, éloignes-toi vite, car je risque de te faire du mal contre mon grès, car ce ne seras pas moi.

Je baissais la tête pour cacher la tristesse infinie qui pouvait se lire à ce moment dans mon regard. Kiljaiden est né pour me protéger, mais maintenant que je me suis réconcilié avec ma mère, il voulait profiter de ses talents pour faire ce que bon lui semblait.

Mon côté démon n'est pas aussi doux avec ses victimes.. Mais j'essaye de le contrôler, surtout quand je suis avec quelqu'un qui m'est chère..

Messages : 26 Date d'inscription : 31/07/2012

Elle me dit que son coté démoniaque n'était pas gentil, mais qu'elle arrivait à le contrôler la majeure partie du temps, comme je l'avais remarqué. Je baissait quand même les yeux à sa remarque, des personnes qui lui sont chères, je ne devais pas en faire partie vu que j'étais un parfait étranger, gynécophobe de surcroit (peur des femmes) hormis ma mère, même si elle avait été l'origine de cette phobie sans le vouloir. Je relevais les yeux pour croiser son regard magnifique, et quelque chose réagit au fond de moi. Quelque chose d'autre que mon coté incube, mais comment pouvais-je savoir ce qu'était une attirance quand j'avais peur de femmes. Je m'assit juste en face d'elle et lui prit les mains dans mes miennes, déposant un baiser sur chacune d'elle, totalement inconsciemment. Je relâchais alors rapidement ces dernières pour reculer.

- Désolé, c'était plus fort que moi, j'avais envie de le faire et je n'ai pas pu me retenir, car tu es la première femme avec qui je parle depuis des années.

Je m'inclinais respectueusement pour demander son pardon pour cet acte impardonnable de mon point de vue, d'ailleurs je me demande comment ais-je fait pour ne pas tomber dans les pommes, étant donné ma phobie des femmes, peut-être parce que je me sentais bien avec elle.

» Kadaj Linaen le réprouvé.